La folie pour certains, la vie pour d’autres ( 1 de 3 )

Il est parfois surprenant de voir comment deux personnes vivent le même événement.

Une personne dit « Quelle perte de temps », tandis qu’une autre dit « C’est magnifique ! ». Ceci est souvent vrai face à Jésus-Christ. Pour certains, il est plus ou moins important. Pour d’autres, il est la vie elle-même. En voici un exemple, tiré des versets 9 à 19 du 20e chapitre de l’Évangile de Luc :

9 Ensuite, Jésus se mit à dire au peuple la parabole suivante : « Un homme planta une vigne, la loua à des ouvriers vignerons et partit en voyage pour longtemps. 10 Au moment voulu, il envoya un serviteur aux ouvriers vignerons pour qu’ils lui remettent sa part de la récolte. Mais les vignerons battirent le serviteur et le renvoyèrent les mains vides. 11 Le propriétaire envoya encore un autre serviteur, mais les vignerons le battirent aussi, l’insultèrent et le renvoyèrent sans rien lui donner. 12 Il envoya encore un troisième serviteur ; celui-là, ils le blessèrent aussi et le jetèrent dehors. 13 Le propriétaire de la vigne dit alors : « Que faire ? Je vais envoyer mon fils bien-aimé ; ils auront probablement du respect pour lui. » 14 Mais quand les vignerons le virent, ils se dirent les uns aux autres : « Voici le futur héritier. Tuons-le, pour que la vigne soit à nous. » 15 Et ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. « Eh bien, que leur fera le propriétaire de la vigne ? demanda Jésus. 16 Il viendra, il mettra à mort ces vignerons et confiera la vigne à d’autres. » Quand les gens entendirent ces mots, ils affirmèrent : « Cela n’arrivera certainement pas ! » 17 Mais Jésus les regarda et dit : « Que signifie cette parole de l’Écriture :« La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée est devenue la pierre principale » ? 18 Tout homme qui tombera sur cette pierre s’y brisera ; et si la pierre tombe sur quelqu’un, elle le réduira en poussière. » 19 Les maîtres de la loi et les chefs des prêtres cherchèrent à arrêter Jésus à ce moment même, car ils savaient qu’il avait dit cette parabole contre eux ; mais ils eurent peur du peuple.

Dans cette parabole, le propriétaire de la vigne est Dieu. Jésus veut surtout souligner la bonté de Dieu envers son peuple Israël, afin d’appeler son peuple à adorer Dieu. Voici un peuple n’ayant rien, sans héritage, sans un sou, et pourtant Dieu lui donne la vie entière ! Les travailleurs représentent les dirigeants appelés à partager cette bonté parmi le peuple d’Israël, afin que cette nation loue leur propriétaire si généreux. De même aujourd’hui, un Dieu si généreux et si compatissant est certainement digne de notre amour, de notre gratitude, et de notre adoration.

Hélas, l’attitude des dirigeants à la grâce de Dieu est celle du mépris ! Dans un dernier geste de miséricorde envers ces vignerons endurcis, le propriétaire envoie son fils unique. Les travailleurs le tuent sur le champ ! Selon la loi juive de l’époque, si un propriétaire décédait sans héritier, sa propriété reviendrait à ceux qui le travaillaient, cinq ans après la mort du propriétaire. Les vignerons pensent sans doute que leur propriétaire est vieux et faible. Il ne lui reste pas beaucoup de temps avant qu’il ne meure. Très bientôt, sa vigne deviendra la leur.

Jésus se sert de cette parabole pour annoncer que Dieu le Père envoie son Fils à un peuple ayant le cœur endurci, afin de le ramener à lui-même, le propriétaire si généreux. Pourtant, sa bonté est bafouée, rejetée, et méprisée. Les dirigeants veulent s’en débarrasser à tout jamais.

Voyez-vous des façons dont cette parabole nous interpelle tous aujourd’hui ? (à suivre)

-JG Zoellner / 31 août 2017

Réféchir et agir